Le mot « crypter » n'existe pas.
Mais alors, que dit-on ?
Vous vouliez sûrement parler du procédé consistant à masquer un message ou un texte afin qu'il ne puisse pas être lu par des personnes autres que le destinataire attendu. Il aurait alors fallu utiliser le mot chiffrer.
Quant à « crypter », bien qu'employé à tort par les médias et bien d'autres personnes il s'agit d'un barbarisme de langage qui n'a pas lieu d'être.
Explications
Pour faire simple, la cryptologie est un vaste domaine décrivant les disciplines de l'étude du secret. La cryptographie et la cryptanalyse sont deux de ces disciplines dont les buts respectifs sont de protéger des informations, et d'évaluer la sécurité d'un procédé de chiffrement.
Le chiffrement permet - à partir d'une clé de chiffrement - de rendre des informations incompréhensibles à quiconque ne possédant pas cette clé. On pourrait voir ici la fermeture d'un coffre-fort grâce à une clé.
Le déchiffrement correspond à l'opération inverse ; c'est-à-dire rendre l'information à nouveau compréhensible à partir d'une clé de déchiffrement. Réciproquement, c'est l'ouverture du coffre-fort grâce à la clé.
Le décryptage consiste à retrouver l'information sans posséder la clé de déchiffrement. Un voleur (qui ne possède pas la clé du coffre) tente de casser la serrure.
En revanche...
« Crypter » n'a aucun sens logique puisqu'il laisserait entendre que l'information est chiffrée sans clé de chiffrement, au même titre que « cryptage ». Fermer un coffre sans utiliser de clé, c'est un concept qu'il faudra qu'on m'explique.
Par ailleurs, le chiffrage est un tout autre procédé qui n'a absolument rien à voir avec le chiffrement.
Qu'en est-il de « encrypter », « désencrypter », « encryption » et « décryption » ?
Tous ces mots sont des anglicismes de « to encrypt », « to unencrypt », « encryption » et « decryption ». Et par conséquent, à oublier.
Le mot de la fin
Je n'ai rien à ajouter si vous promettez d'utiliser les mots corrects à l'avenir :-).